08 août 2019, 00:14
Vilgot Holmstöm était en pleine campagne dans sa ville natale pour défendre une nouvelle fois le communisme et l'écologisme devant les ouvriers eux-mêmes. Il importait peu pour lui de faire de grands meetings, il voulait défendre ses idées devant ses concitoyens, voilà l'essentiel !
Vilgot Holmstöm : Ouvriers, ouvrières,
Vous qui travaillez chaque jour à l'usine dans des conditions que l'on connait, vous qui êtes le courage et la force de notre pays, vous qui produisez tout ce dont l'homme a besoin, quelles distinctions avez-vous reçu pour tant de labeur acharné, dévoué et continu ? Le gouvernement vous reconnaît-il à votre juste valeur ? Non, il ne vous voit seulement que comme un chiffrage, votre travail c'est des statistiques, votre vie c'est une donnée. Vous ne représentez que la production du pays, mais quand va t-on dire au gouvernement que la production n'est pas celle de machines ? Qu'il existe des femmes et des hommes derrière la machine et qui travaillent des heures durant chaque jour pour un pauvre salaire ? Et que ces gens-là que vous êtes veulent pouvoir vivre dignement et être reconnu ?
C'est pour cela, c'est contre ces partis bourgeois que le MRC veut la reconnaissance de votre travail et pour cela il a plusieurs propositions qu'il mettra en oeuvre dès que possible. Premièrement, il augmentera le salaire minimum et plafonnera un revenu maximum afin d'harmoniser le partage des richesses et que le prolétariat sous-payé puisse être rémunéré à sa juste valeur. Tout le surtravail que vous accomplissez, toute cette marge qui permet à vos patrons de rémunérer les actionnaires, y avez-vous renoncé pour vos enfants ? Avez-vous oublié que vous devez légitimement exigé à être payé pour ce que vous produisez et non selon combien les actionnaires doivent recevoir de dividendes ?
Les communistes sont les premiers à défendre vos intérêts, car nous savons plus que tout le monde que l'intérêt commun passe par l'intérêt du prolétariat qui brille d'utilité. Vous qui n'avez que vos bras pour gagner votre vie, sachez dire qu'il faut que vous soyez reconnu et respecté à votre juste valeur. Un travailleur sans patron, ça marche très bien ; un patron sans travailleur, ça marche beaucoup moins bien. Vous êtes l'engrenage nécessaire de la machine économique qui tourne à plein régime.
Et parlons-en de ce plein régime. Les communistes saphyriens ont depuis toujours décidé de combattre le productivisme et de défendre un anticonsumérisme assumé. Aussi, nous ne devons pas rechercher la surproduction effrénée de richesse, mais nous devons viser la juste production. Nous voulons organiser notre société sur un modèle économique durable, à la fois pour l'homme et la nature. Ne pas gaspiller nos ressources environnementales et ne rien laisser à nos enfants, ne pas user nos travailleurs et laisser de tristes enfants à la nature.
Car s'il faut se demander quel monde laisserons-nous à nos enfants, sachez vous demander aussi quels enfants nous laisserons à notre monde !
Nous ne pouvons laisser un monde vidé et exsangue à nos enfants, comme nous ne pouvons laisser au monde, des enfants aux parents vidés et exsangues. Le travail et l'économie ne doivent ni user la planète, ni user l'humanité. Or, le modèle que défend tout le système politique saphyrien, de la gauche à l'extrême-droite, à l'exception du MRC, c'est ce modèle qui base toutes ses promesses sur la croissance et l'expansion économique.
Ils n'ont que ces mots-là à la bouche. La croissance toujours et infinie dans un monde fini aux humains finis. C'est plus utopique encore que la mise en place du communisme en trois jours, sauf que eux, ils arrivent facilement à faire croire à tout le monde que c'est possible.
Contre le consumérisme, le capitalisme et le productivisme, le MRC propose un triple remède. D'une part, nous limitons le prélèvement de ressources naturelles à ce que la nature saphyrienne est capable de produire sur la même période. Pour cela, nous supprimerons les matières fossiles et non-recyclables de la vie des saphyriens. Le gouvernement l'imposera comme je vous le dis aujourd'hui, parce que la défense de la nature ne doit pas être douce, incitative ou facultative. Ce doit être un ordre commun qu'on applique pour un changement majeur de société. Cela ne sera pas simple, mais ce sera nécessaire !
Le second remède, c'est le code du travail. La protection des travailleurs, avec la limitation du travail hebdomadaire à 16 heures par semaine pour les professions de l'industrie pour contenir le réchauffement climatique et la pollution et ce code du travail sera doublé d'une augmentation des salaires les plus bas.
Le troisième remède, après le changement de mode de vie et la limitation stricte de la production sera la reprise en main du système financier. La finance est devenu un terrain de jeu qui permet aux grands actionnaires, au grand patronat ainsi qu'à toute la fine fleur du capitalisme de faire mumuse avec la valeur des biens de consommation à seule fin de s'engraisser. On ne joue pas avec la nourriture ou l'eau ! On ne joue pas avec les moyens de contraception, les médicaments ! On ne joue pas ce qui est nécessaire aux gens !
C'est la finance qui crée artificiellement la pauvreté, sans elle, les prix refléteraient la surproduction et la surabondance, et quelques augustis suffiraient à se sustenter pour le mois entier ! Nous produisons quasiment trois fois ce que nous avons besoin ! Comment se fait-il alors qu'il y ait au Saphyr, un seul homme ou une seule femme ou enfant qui meurt de faim la bouche ouverte dans l'indifférence du Conseil Impérial ? Dans le mépris de la droite qui dîne au caviar ?
Le travail du MRC consistera à redonner un sens à notre économie et à notre société. Quel est le sens d'une société qui produit trois fois ce qu'elle a besoin et dont les salaires ne suffisent pas à nourrir sa famille ? Quel est l'avenir d'une économie dans laquelle il devient de plus en plus dur de s'enrichir par l'effort et dont l'héritage forme le même paysage toujours et les mêmes classes sociales qui en deviennent des castes ? Où le progrès accomplit par nos pères et nos grands-mères, nos tantes et nos aïeuls ? L'Histoire ne doit-elle que sombrer vers l'insensé ?
Non ! Et les communistes ont foi en l'être humain et ils pensent plus que tout autre qu'il est possible de rendre à l'économie son lien avec la réalité. Quand nous produisons assez pour nourrir nos habitants, personne ne doit manquer de rien. Quand nous construisons assez pour loger tous nos habitants, personne ne doit dormir sous les ponts.
Ce que propose de social et d'écologiste à la fois, le MRC, c'est d'adapter notre économie à la nécessité et non au désir d'enrichissement égoïste.
Basta, le capitalisme, place au communisme ! Place à une économie du besoin et non du profit !
Travailleurs et travailleuses, pour les prochaines élections votez le seul parti qui améliorera votre condition et assurera à vous et vos enfants, des lendemains qui chantent !
applaudissements fournis