ImageBienvenue au Saphyr !Image
Velkommen til Saphyr! Välkommen till Saphyr!



| 🌦️ Météo

| 🪙 Bourse d'Orcyssia
👑Longue vie à l'Empereur !👑
Image
Image
Sa Majesté Impériale
Victor Ier
| 🧭 Carte de l'Empire
Carte de l'Empire du Saphyr

Zénith de Nulur

Répondre
Avatar du membre
Ian Capelle
Citoyen
Messages : 18
Enregistré le : 10 juil. 2020, 17:59

07 mars 2022, 02:53

Face à une salle comble, Ian Capelle l'ancien Président du Sénat charismatique qui avait rétabli l'ordre après la guerre civile provoquée par les socialistes, arriva sous les applaudissements et les projecteurs. Comme d'ordinaire, le décor était franchement communiste, tout de rouge, de blanc et d'or mais on y voyait cependant un énorme drapeau d'Arkadia, symbole demandé par Ian Capelle pour rappeler l'attachement des communistes à leur nation et leur engagement perpétuel pour sa souveraineté, sa puissance et son développement. Ian Capelle, qui avait de la bouteille, savait que pour gagner une élection, il fallait marcher sur toutes les platebandes, écraser tous les pieds et rouler sur tous les adversaires pour conquérir le terrain qu'ils possèdent. Son discours porterait ainsi sur la continuité d'Arkadia par les communistes, il voulait revenir avec gourmandise sur sa carrière, aborder sa conception de l'identité arkadienne et les questions théoriques de la nation.

Ian Capelle : Mes chers camarades,

Je suis venu à vous en jeune idéaliste intrépide il y a quelques années, je vous reviens en héros, non par une gloire personnelle ou par des qualités extraordinaires mais parce que le mandat que vous me donnâtes, la confiance par laquelle vous me portâtes, l'ardeur que vous me transmîtes et le courage que j'en tirasse, me permissent d'incarner le sauveur du pays après la tentative vaine, folle et insignifiante de socialistes à la dérive, dans l'indifférence généralisée. J'eus cette chance nonpareille d'être à la présidence du Sénat lorsque les socialistes s'en prissent à l'ordre public et à la tranquillité que nous chérîmes avant qu'ils ne s'en emparassent et l'abolissent. Mais il en fallait bien plus que ces souillons, agités mollement par quelques concepts dont ils ne saisirent pas un traître mot, pour donner à notre Patrie un ordre d'une forme nouvelle et un État qui ne devait rien au peuple. Ce rôle héroïque que vous me posâtes en laurier sur la tête comme l'étoffe des vainqueurs aux épaules méritantes, je l'arbore fièrement et il m'oblige à être doublement votre serviteur, pour l'ambition que je mène et pour le passé que vous m'offrîtes.
L'affirmation par les communistes de leur attachement indéfectible à l'ordre public, à la tranquillité civile et à Arkadia n'est pas un manteau de parole jeté à la citoyenneté frileuse et errante, désespérée de ne trouver de plus amples bras pour la soutenir ; l'attachement que porte en lui tout communiste envers notre paix civile, notre quiétude quotidienne et notre pays est un attachement sincère pour lequel tout communiste offrira ses jours, ses nuits et jusqu'à la dernière parcelle de son temps pour en garantir la jouissance au peuple qui l'a vu naître et grandir. Quand j'entends certaines bouches malodorantes estimer que c'est la lutte des classes qui est le terreau de la terreur alors même que les bourreaux ont abandonné le concept comme un chien au bord d'une route sitôt qu'ils lui avaient fracassé les dents sur le mollet de notre Patrie, quand j'entends ces bouches mentir, je ne peux m'empêcher de penser à cette Histoire que l'on tente de réécrire et l'identité nationale que l'on tente de s'arroger. À celles et ceux qui chercheraient à le nier et à nuire à notre nation, je dis qu'il existe une identité arkadienne et que celle-ci ne supporte pas le crime, qu'elle ne supporte pas la réaction et le passéisme. Je l'affirme, notre identité nationale est progressive et je veux en être le plus grand défenseur.

Que l'on s'entende bien, notre Histoire a toujours été celle du progrès et voilà toute notre tradition populaire. Depuis les premiers temps de notre civilisation jusqu'à nos jours notre Épopée nationale ne fut jamais marquée que du sceau du progrès de l'humanité, du développement des bienfaits de la collectivité et de l'essor des améliorations dues à la société. Se souvient-on des temps troubles comme de l'insurrection socialiste nord-arkadienne que parce qu'ils ont été repoussés, vaincus et enterrés dans des sillons profonds desquels leur corps n'est qu'un souvenir lointain, douloureux et oublié, seule la victoire continue son bonhomme de chemin dans les livres d'Histoire. Le roman national arkadien est un roman héroïque dont chaque compatriote peut être fier d'en être et de participer à l'édification de la société dont il fait partie. Si nous avons vaincu les forces obscures de la nécessité animale, si nous avons construit des merveilles d'architecture, des prodiges d'ingéniosité, d'efficacité et de beauté, des chefs-d'œuvre du genre humain brillants de leur magnificence, de leur grandeur et de leur complexité, si nous avons surmonté toutes les difficultés, les ambitions d'opportunistes, les contrariétés de destins trop présomptueux sur notre force, si nous avons vécu une histoire sans pareille, ce n'est pas le fruit du destin, c'est le résultat d'un destin exceptionnel porté par une engeance sociale tournée vers le progrès humain et l'accomplissement des valeurs de liberté, d'égalité, de solidarité, de paix ; les plus belles qu'on ait pu trouver à offrir à ses prochains.
Oui, je suis fier et heureux d'être issu de ce que la patrie arkadienne a produit de plus beau, parce que je suis un continuateur de l'identité nationale. On me dira peut-être que ce n'est pas une idée de gauche et que le nationalisme s'accorde mal avec le drapeau rouge, je freine des quatre fers et je rétorque que puisque tout notre fierté nationale ne s'est jamais fondée autrement qu'en s'appuyant sur tout ce que nos aînés ont accompli vers notre liberté et notre bonheur, et la réalisation universelle de nos valeurs fondamentales, alors notre identité nationale se fonde sur des valeurs humanistes au centre de nos ambitions communistes. Un autre que moi, Auguste Labey a affirmé récemment qu'il n'existe aucune différence entre le programme du Parti Communiste et les chemins d'existence d'un bon constantin, un constat que je partage, j'ajoute que la foi constantine et l'héritage national donnent des éléments à une morale dans son comportement quotidien, nos convictions communistes nous donnent à nous des éléments à notre morale dans notre comportement quotidien. Les morales constantines, arkadiennes ou communistes, sont similaires en cela qu'elles naissent d'une sentiment semblable contre l'inhumanité. Les morales sont frappées de la marque de la résignation ou de la protestation face à l'oppression, la violence ou les injustices, j'ai le sentiment qu'aujourd'hui nos trois morales se rejoignent et forment un faisceau qui oriente nos morales religieuses, nationales et politiques vers la protestation et non plus la résignation. Ce climat est plus que propices à une lutte commune de tous les arkadiens, de tous les constantins avec tous les communistes pour ériger un régime nouveau, un gouvernement neuf et une direction novatrice qui combattra les maux qui ont forgé notre protestation commune.

Enfin, mes chers camarades, je souhaite éclaircir un point sur lequel on se trouve parfois surpris face aux propos de nos camarades. J'ai ouï dire que nous serions devenus des nationalistes de la pire espèce et que les communistes seraient désormais l'extrême-droite d'Arkadia. Que de balivernes ! Chansons, billevesée, faribole et coquecigrue ! Niaiseries pitoyables, sornettes risibles et calembredaines incongrues ! Ces accusations que vous entendrez peut-être ou que l'on vous enverra en face, sachez y répondre, sachez répondre à ces détracteurs qui sont bien souvent les mêmes qui nous accusent d'avoir théorisé la lutte des classes, si émancipatrices pourtant. Ces mêmes qui s'en revendiquaient fut un temps et qui sont passés de l'autre côté, ou bien ces mêmes qui ont toujours été de l'autre côté de la barricade, qui vous diront que notre théorie mit bas la terreur. Sachez répondre que nous sommes patriotes, mais que patriote ne signifie pas chauvin et que nous sommes internationalistes, mais qu'internationaliste ne signifie pas cosmopolite. Être patriote c'est défendre sa nation, être fier de son héritage et avoir l'ardeur de participer à l'aventure héroïque et historique de sa Patrie. Nous communistes, ne pouvons être que patriotes. Cependant nous ne sommes pas favorables à l'exaltation d'une identité fantasmée comme les chauvins ou à l'abandon de la conquête de l'avenir en tombant dans le passéisme comme les nationalistes.
Nous sommes également, je l'ai dit, internationalistes, parce que nous sommes favorables à une coopération et à une solidarité qui dépasse les peuples. Cependant nous ne sommes pas favorables à une mise en concurrence des nationalités, comme les nationalistes, ni pour l'extinction pure et simple de toute identité sociale collective comme les cosmopolites. Le cosmopolitisme c'est la destruction de nos identités collectives, nous, nous sommes les défenseurs de l'internationalisme et par là même, de la nation. Pour qu'il y ait internationalisme, il faut qu'il y ait nation. Ma conviction se renforce d'autant plus que nous avons une identité collective forgée du fer social, frappé du marteau humaniste sur l'enclume du progrès. Les communistes sont plus que tout autre parti politique la continuité de nos traditions progressives qui ont imposé les grandes réformes sociales qui ont construit notre identité nationale. Les communistes sont avec les arkadiens et les constantins, la continuité de notre pays. Nous continuons Arkadia et nous serons son avenir, nous qu'un même amour assemble et qui donneront nos avis à le faire vaincre.

Je crois qu'il n'y a aucune différence entre un communiste sincère et un authentique patriote. Les deux ont vécu pour vaincre les ombres. Les deux vivront pour que vive l'avenir. Les deux voteront communiste et jetteront la lumière sur les obscurités qui portent atteinte à Arkadia.

Vive Arkadia !
Vive la Patrie !

Après son discours pour le moins patriote et à destination des conservateurs, l'ancien sénateur alla serrer des mains et manger dans le grand banquet organisé par les communistes. Il y avait de quoi nourrir deux régiments et trois bataillons affamés depuis trois jours. Une chanteuse prometteuse accompagnée par son modeste accordéoniste animaient la soirée qui se poursuivit quelques heures.

Répondre

Retourner vers « État de Nulur »

  • Informations
  • Qui est en ligne

    Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité