Constitution du 23 janvier 137
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et vote de la question de confiance
Sur les coups de neuf heures, la nouvellement Première ministre Ilonna Saure fit son entrée au Sénat pour la prononciation de son discours de politique générale devant les Sénateurs. Après de longs moments de négociations, ils avaient enfin trouver un accord de gouvernement. Aujourd'hui, le Sénat allait prouver ou non la valeur et surtout la résilience de cet accord.
Lorsque le Président du Sénat l'appela à prendre la parole, Ilonna Saure monta à la tribune.
Monsieur le Président du Sénat,
Mesdames, messieurs les Sénateurs,
Conformément à la requête formulée par l’article 29 de notre constitution et forte de ma nomination en tant que Première ministre, je viens soumettre mon gouvernement au Sénat en vue d’acquérir sa confiance. Je me dois donc de prononcer devant vous le discours de politique générale, déclarant la politique que j’aurais l’honneur de mener en coordination avec l’Union des Arkadiens Libéraux.
Je veux commencer ce discours en précisant quelles sont les priorités qui forment le socle commun de notre majorité et donc de notre gouvernement. Tout au long de cette campagne, j’ai longuement mis sur la table le sujet de la démocratie et de la liberté d’entreprendre. En effet, après le long mandat du Premier ministre Jean Horsfal, nous avons conscience qu’il est temps pour nous de tourner une page et d’en écrire une nouvelle. Mais pour écrire, faut-il encore des bases. En voici donc deux que moi comme le Vice-Premier ministre Romeo Figuaro sommes déterminés à défendre dans la composition de la politique publique souhaitée par le gouvernement.
Premier chantier du gouvernement fédéral, développer la culture et les institutions démocratiques en Arkadia. Pour cela, le gouvernement défendra devant le Sénat plusieurs projets de loi qui permettront d’assurer la bonne santé de la démocratie en Arkadia. Lutte contre la corruption, responsabilisation des élus, respect et confirmation de la liberté de la presse, garantie à la liberté de conscience et d’opinion, transmission de la passion démocratique et du débat d’idées aux plus jeunes. Voici les maîtres-mots de l’action du gouvernement.
Deuxième chantier du gouvernement fédéral, développer la croissance et faire de l’État fédéral un agent stratège. Le but du gouvernement est de développer et de promouvoir, de la même manière qui sera employée pour la démocratie, l’esprit d’innovation et la liberté d’entreprendre. S’il est bien une liberté qui distingue un régime autoritaire d’un régime démocratique, c’est bien celle de commercer librement sans contraintes que celles qui permettent à tous d’envisager le vivre-ensemble sereinement.
Nous établirons une fiscalité favorable au développement de l’économie et l’État fédéral deviendra un acteur stratégique dans la création de la richesse nationale. Plusieurs enjeux ouvrent ce nouveau siècle parmi lesquels, la transition écologique urgente et en ce qui nous concerne plus précisément, le manque cruel qui a été attribué à la question des infrastructures, des routes, des mobilités, etc.. Ces grandes vues seront celles que nous ferons adopter et que nous défendrons tout au long de notre mandat avec votre confiance.
Or, il apparaît que si la démocratie et la liberté d’entreprendre apporteront de grandes choses à Arkadia et qu’elles feront des gouvernants qui les souhaitent et les appliquent de bons gouvernants, tout cela ne fera pas un gouvernement légitime. Car en effet, à ce diptyque, il manque un troisième élément essentiel sans quoi, à la manière de l’équilibre des pouvoirs, nous ne pourrions ni atteindre ni manifester l’équilibre dans le pays. Je veux parler ici de la cohésion nationale.
C’est, pour les patriotes que nous sommes, la clé de voûte et l’irremplaçable, l’incédable élément autour duquel doit se fonder toute action politique. Combien de maux avons-nous dû endurer à cause des guerres et des conflits internes ? Combien encore de malheureux morts comptons nous dans nos familles et parmi nos proches ? Le peuple arkadien est un peuple qui souffre et qui n’a plus envie de souffrir. Si le gouvernement veut satisfaire celui qui la choisit, il se doit de se conformer à sa volonté et les Arkadiens ne veulent plus souffrir.
La mise en place de la cohésion nationale sera un des impératifs du gouvernement. L’école, la solidarité nationale et sociale, le développement de l’associatif et de l’humanitaire, la réglementation du travail. C’est cela, les noms des grands domaines sur lesquels il nous faudra agir avec ambition et détermination car c’est le cœur de l’action, le cœur de la nation. L’école doit permettre l’unité et la réconciliation de l’histoire. Nous le ferons, ensemble.
Et, alors, si vous me permettez cette comparaison en vue de conclure, je puis vous dire que nous avons un stylo, l’action du gouvernement, nous avons l’encre, le temps, nous avons la page, Arkadia dans toute sa beauté et sa complexité. C’est cela qui nous a borné et qui nous bornera dans la composition de la politique publique du gouvernement fédéral et de l’administration. Avec tous ces éléments, et si vous le permettez, en votant en faveur de notre gouvernement, je pourrais engager de grandes réformes afin de démocratiser le pays et de lui apporter de la richesse et de la croissance en lui offrant la possibilité d’entreprendre et d’innover tout en ne laissant pas les Arkadiens les plus démunis au pas de la marche du monde et du progrès social et civilisationnel.
Je vous remercie.
