Chambre de commerce de Guttormsburg

[Empire du Saphyr]

Chambre de commerce de Guttormsburg
Avec plus de 4500 membres, la plus grande chambre de commerce accréditée du Saphyr est située au cœur du centre-ville de Guttormsburg.

[Kirsten Sullivan-Pettersen]

Discours sur le Travail & l'Emploi à la Chambre de commerce de Guttormsburg
Jeudi 16 juillet 178
Guttormsburg, Principauté de Skjördland


Aujourd’hui, l’Alliance de la Droite Populaire ne tiendrait pas de rassemblement populaire. L’équipe de la campagne nationale, dirigée par Kirsten Sullivan-Pettersen, avait opté pour une journée actions coup de poing à Guttormsburg, la capitale de la Principauté de Skjördland. Cette dernière était historiquement le fief des Sullivans et par extension, de la droite saphyrienne. C’est donc en terrain conquis que Kirsten se rendait à la Chambre de commerce de Guttormsburg, où plusieurs centaines d’entrepreneurs l’attendaient avec impatience. AU même moment, plusieurs actions étaient organisées aux quatres coins de la ville et de la Principauté par les militants de l’Alliance de la Droite Populaire et des Jeunesses Populaires, particulièrement actives lors de cette campagne.

A son arrivée, Kirsten fut applaudie et encouragée par des badauds, preuve que sa popularité ici n’était pas à prouver. Elle s’attarda quelques instants auprès des personnes qui venaient vers elle afin de leur accorder des selfies. Kirsten ne souhaitait pas simple être abordable dans le cadre de cette campagne, elle l’était naturellement depuis toujours. Simplicité et accessibilité faisaient partie de ses nombreuses qualités.

Elle finit par s’excuser auprès des gens autour d’elle, de plus en plus nombreux, en leur précisant qu’elle était attendue à la Chambre de commerce.

14 heures. La charmante et pétillante Kirsten entre dans la plus grande salle de conférence du bâtiment. L’ensemble des entrepreneurs présents se levèrent et applaudirent chaleureusement la candidate de l’Alliance de la Droite Populaire. Consciente de sa beauté, elle n’hésitait pas à mettre en avant ses atouts afin de séduire cet électorat déjà conquis par les idées de la droite libérale-conservatrice qu’elle représentait.

Toujours applaudie, elle s’installa derrière le pupitre, face à cette centaine d’entrepreneurs, si ce n’est plus, bu une gorgée d’eau et prit enfin la parole.

Bonjour Messieurs…

Kirsten se mit à rire et fut rapidement suivi par les entrepreneurs présents, définitivement sous le charme.

...et mesdames, même si nous sommes en minorité aujourd’hui… rire

Les femmes entrepreneurs présentes se mirent à rire à leur tour.

Je suis très heureuse d’être ici en cette belle après-midi estivale, à la Chambre de commerce de Guttormsburg, afin d’aborder une thématique qui nous est très chère à l’Alliance de la Droite Populaire : le Travail et l’Emploi. Deux domaines gérés de manière catastrophique par les communistes sortant. De toute manière, si ces idéologues savaient gérer l’économie en prenant en compte les besoins de tout le monde, y compris du monde de l’entreprise, cela se saurait !

Hilarité générale.

Nous sommes dans une situation dramatique. Et si nous voulons retrouver croissance, plein emploi et productivité, nous allons devoir mettre en place une série de mesures afin de doper l’économie saphyrienne. Pour ce faire, la priorité est de vous donner les moyens de réussir sans que l’Etat soit constamment derrière votre dos. Nous devons simplifier tout ça en baissant les diverses réglementations et en réduisant considérablement la pression qui existe sur les entreprises, quelques soient leur taille, je tiens à être clair là dessus. Nous devons aussi veiller à ce que les règles d’une concurrence pure et parfaite soit respectée par chacun et nous devons enfin casser les monopoles publics, qui dérègle complètement les marchés. La liberté, une fois de plus, sera au centre de notre politique économique. J’entends récemment certains formuler de bonnes idées. Des gens qui ne font pas partie de l’Alliance de la Droite Populaire et avec qui nous pourrons travailler au redressement du pays. C’est la raison pour laquelle j’encourage celles et ceux qui veulent monter leur propre affaire ou qui sont d’ores et déjà leur propre patron et qui veulent se développer et vivre confortablement du fruit de leur travail à voter en faveur des candidats de l’Alliance de la Droite Populaire. Nous sommes les mieux placés afin de mener une coalition large avec les meilleurs talents. Notre objectif est clair : décappeleniser ce pays !

Ovations de la part des entrepreneurs présents.

Sous un gouvernement dirigé par l’Alliance de la Droite Populaire, je peux vous certifier que le travail, le mérite et l’innovation seront enfin encouragés dans ce pays, ce qui nous permettra de mener le Saphyr vers une reprise de la croissance et une baisse du chômage. Nous desserrerons la réglementation, nous allégerons la fiscalité, nous réduirons la taille de l'Etat et nous baisserons bien évidemment les dépenses publiques. Nous devrons également mettre en place une série de mesures. La première d’entre elles : augmenter le temps de travail. L’intention des communistes est de le réviser toujours plus à la baisse, jusqu’à 28 heures par semaine, rendez-vous compte ! Une véritable folie censée réduire le chômage. Or, il est prouvé que la réduction du temps de travail ne fait absolument pas baisser durablement le chômage et qu’en plus, cela dégrade significativement les finances publiques. Nous devons permettre aux entreprises saphyriennes de fixer elles-mêmes, par le dialogue social, le temps de travail qu’elles veulent appliquer. Nous pourrions à la limite maintenir un seuil, à 40 heures par exemple, afin de défiscaliser les heures supplémentaires en supprimant totalement les charges et les impôts. Encourageons les saphyriens et les saphyriennes à travailler plus pour gagner plus et donnons la possibilité aux entreprises d’avoir une main d’oeuvre efficace et motivée, car qui refuserait des heures supplémentaires mieux payées ? Personne.

Applaudissements.

Deuxième mesure phare à mettre en place : la réduction du coût du travail. Pour ce faire, nous devons baisser les charges patronales afin d’encourager l’emploi et renouer avec une réelle et solide ambition commerciale et industrielle pour le Saphyr. Nous devons enfin réduire significativement l’impôt sur les sociétés qui plombent lourdement notre production industrielle et pénalisent fortement les entreprises saphyriennes.

Troisième mesure : la défense de la valeur travail. En effet, nous devons limiter au plus vite les revenus de l’assistance en supprimant toutes celles existant à l’heure actuelle afin de les remplacer par une seule et unique aide sociale plafonnée entre 70 et 80% du salaire minimum saphyrien. L’objectif étant d’envoyer un message simple, clair et efficace : le travail et l’effort rapportent toujours plus que l’assistanat. C’est tout ce qui fait la différence entre la gauche et la droite saphyrienne. Eux veulent encourager l’assistanat et l’oisiveté quitte à plomber totalement l’économie tandis que nous, à l’Alliance de la Droite Populaire, nous voulons encourager le travail et l’effort, dans l’intérêt des travailleurs, des employeurs, des entreprises et de toute la société saphyrienne dans son ensemble.

“Bravo !” s’exclama certains entrepreneurs. L’ensemble de l’assistance se mit ensuite à applaudir la candidate de l’Alliance.

Enfin, dernière mesure : la valorisation de l’enseignement technique et l’apprentissage. Oui, nous croyons en cela à l’Alliance de la Droite Populaire. Nous devons donc lancer un grand chantier dans les prochaines années afin d’encourager et valoriser une filière dans laquelle une très grande partie, pour ne pas dire la totalité, des jeunes apprentis trouvent un emploi à l’issue de leurs études. C’est pourquoi nous souhaitons aussi autoriser l’apprentissage dès l’âge de 14 ans afin de valoriser les jeunes saphyriens et saphyriennes ayant de manière précoce un projet professionnel. Enfin, si nous sommes portés de nouveau aux responsabilités, nous mettrons en place, pour l’embauche d’un jeune en alternance, une exonération totale des charges salariales.

Définitivement séduits par les propositions de la candidate libérale-conservatrice, les entrepreneurs l’interrompirent afin de l’ovationner.

Merci ! Merci. Vous l’aurez compris, nous sommes définitivement le choix de la restauration économique de ce pays. Nous entamerons une décappelenisation du Saphyr dès le premier jour et ce, jusqu’au dernier, tant les dégâts de dix années communistes ont abîmés notre économie.

Voilà. Je vous remercie toutes et tous pour votre attention et je vous invite à me suivre dans la salle de réception afin d’assister au banquet organisé par ma campagne. A tout de suite donc ! rire

Sous les applaudissements, Kirsten descendit de l’estrade afin de rejoindre la salle de réception de la Chambre de commerce. L’occasion pour elle d’échanger longuement avec les entrepreneurs venus assister à l'événement, de répondre à leurs éventuelles questions et de se constituer un réseau encore plus vaste.

[Bradley Russell]

Bradley Russell avait été convié à intervenir devant cette Chambre de Commerce, la plus importante du pays. Il avait décidé de venir parler de commande publique avec des entrepreneurs à huis-clos et sans journalistes.

Ce n’est donc qu’à la sortie qu’il résuma son message à la presse qui l’attendait dans le hall d’entrée.

J’ai eu la chance d’échanger ce matin avec des entrepreneurs de la région qui partagent souvent un sentiment d’abandon des pouvoirs publics. Et je pense effectivement que les collectivités locales et l’État fédéral ne sont pas assez au soutien des entreprises et que nous devons aider ceux qui créent des richesses et des emplois et qui font la prospérité du Saphyr. J’ai proposé à ces entrepreneurs une préférence nationale dans la commande publique afin de soutenir au mieux ces entreprises. Les Saphyriens payent des impôts pour recevoir des services et je pense fondamentalement que faire vivre l’économie saphyrienne correspond bien davantage à cette idée plutôt que d’acheter à des entreprises étrangères qui peuvent être soutenues par leur gouvernement. Cette préférence nationale va permettre de développer notre industrie dans des secteurs clés qui donneront au Saphyr une place de nature bien différente à l’échelle internationale. Je pense aux armements et à l’aéronautique, domaines dans lesquels une indépendance industrielle et économique sera extrêmement bénéfique pour nous sur la scène internationale. Notre objectif est donc clair, que l’argent du contribuable saphyrien serve à dynamiser les entreprises saphyriennes avant les entreprises étrangères. Nous voulons que l’argent saphyrien crée des emplois au Saphyr et pas à l’étranger. Nous voulons simplement que l’argent des impôts soit utilisé pour sa fonction première, servir le peuple saphyrien.

Le Ministre-Président de Wyvaldie refusa ensuite les autres questions et regagna sa voiture pour reprendre sa campagne.

[Eva Lundsen]

Sur les pas de son prédécesseur socialiste maintenant à la retraite, Eva Lundsen fut invité à la Chambre de commerce où elle put tenir un discours et participer à quelques échanges avec les entrepreneurs présents cette soirée-là.

Alors qu'elle sortait de la soirée, la candidate socialiste fut assaillie par les journalistes et saisit alors l'occasion pour faire un résumé de ce qu'elle avait défendu ce soir devant les patrons skjördlandais.

Ce soir, j'ai eu la chance de pouvoir intervenir devant la Chambre de commerce de Guttormsburg. J'ai pu présenter mon projet économique devant les entrepreneurs de la région. Un projet réalisable et pragmatique qui se résume en une volonté : soutenir l'investissement et la création de nouvelles entreprises. Je pense en effet qu'aujourd'hui les entrepreneurs mais aussi celles et ceux qui souhaitent se lancer dans la mise en place d'une activité entrepreneuriale font face à des défis qui ne peuvent être résolus que collectivement : difficultés à obtenir des financements, procédures complexes pour former une entreprise et difficultés à s'insérer dans le marché.

Ce sont ces problématiques qui ressortent le plus lors que vous discutez avec des patrons et des futurs entrepreneurs. Nous ne devons pas lâcher ces gens. Ce sont les figures de proue de l'économie et du chemin vers le plein emploi, et c'est notamment la raison pour laquelle je souhaite que la Principauté intervienne dans le marché et aide les entreprises à se développer et à embaucher.

Pour cela, il faudra faire du Ministère Princier un acteur de premier plan dans l'économie locale. Nous le ferons dès notre entrée au Parlement en proposant notamment parmi nos diverses propositions, la création d'une aide financière qui sera à destination des nouvelles structures entrepreneuriales, accessible pendant les trois premières années suivant la mise en place de l'entreprise lui permettant ainsi de profiter d'un soutien économique stable et continu, la laissant libre d'innover et de tenter des choix risqués mais qui pourront s'avérer bénéfiques pour la continuité et les affaires de la structure. Sans une telle aide, les nouvelles entreprises sont souvent les victimes des plus grosses et n'arrivent pas à s'insérer, par manque de soutien et conséquemment par manque d'ambition, préférant se concentrer sur une activité minimale au lieu d'aller chercher de nouveaux contrats ou sources d'investissements, de se développer dans d'autres villes ou principautés.

Après sa brève déclaration de presse, la candidate socialiste se dirigea avec son équipe vers la sortie de la Chambre afin de regagner la section locale du parti et de débriefer les actions de la journée.