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Palais des Sports de Rosyth

Posté : 05 août 2019, 20:31
par Empire du Saphyr
Palais des Sports de Rosyth
115, avenue Michael IX



Image

Capacité d'accueil : 12 500 personnes

Re: Palais des Sports de Rosyth

Posté : 05 août 2019, 20:56
par Åke Jakob Larsson
Grand Meeting d'ouverture de la campagne 168 du GRP (05/08/168)

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La salle était déjà chauffée à blanc. Son ouverture au public avait été réalisée dès 14 heures, une foule s'étant alors spontanément empressée d'entrer dans le bâtiment afin de trouver une place. Évidemment, ce dernier était plein pour ce meeting d'ouverture du GRP. Près de 200 bus avaient été affrêtés de tout le pays. Environ 8 000 personnes n'avaient pu entrer dans la salle faute de place, et s'apprêtaient à suivre l'événement sur un écran géant disposé devant le Palais des Sports.

18 heures. Il était enfin temps que les choses sérieuses commencent ! Bien naturellement, c'est le président du parti Åke Jakob Larsson qui était attendu en premier pour s'exprimer. La salle fut plongée dans le noir, et une musique retentit...



Alors que tout le monde s'attendait à voir apparaître le président sur le devant de la scène, les militants furent interloqués de ne voir personne débarquer. Alors que ça commençait à discuter et à s'interroger, un gigantesque "BOUM !" retentit du fond de la salle. L'une des grandes portes d'accès s'ouvrit alors et, sous l'oeil ébahi du public, Åke Jakob Larsson fit son entrée sur un flyboard. Il vola dans le bruit assourdissant de la machine jusqu'à la scène, prenant longuement le temps de saluer les militants et de les remercier pour leur soutien.

Il se désolidarisa de l'appareil et des assistants vinrent lui fournir un micro. Il leva les mains au ciel pour remercier encore une fois les militants de leur soutien bruyant. Puis il prit enfin l'initiative de s'exprimer...

Wow. C'est impressionnant !

Tout ce monde ce soir pour marquer l'ouverture de notre campagne. C'est beau ! Je m'y attendais, mais ça fait plaisir quand-même ! (rires) Merci à tous d'être venus aussi nombreux pour soutenir le GRP. Pour une campagne qui, je l'espère sera inoubliable... Et gagnante, bien sûr !

[Applaudissements du public]

Accompagné de l'ensemble des candidats du GRP, j'ai donc le plaisir d'ouvrir officiellement la campagne 168 de notre grand mouvement. La dernière fois, c'est en outsiders que nous avions ouvert la marche. Aujourd'hui, la donne a changé : nous sommes un parti de gouvernement et avons pris du galon grâce à mon arrivée à la présidence. Nous ne sommes plus condamnés à faire de la figuration, nous allons jouer pour la gagne et pour cela, nous nous en donnons les moyens ! Ce meeting a coûté près de 2 millions. Nous avons craqué la tirelire pour donner de la visibilité à notre liste et à nos idées. Nous nous devons d'être à la hauteur.

[Applaudissements du public]

Nous sommes une équipe de battants et nous ne voulons que la victoire. Nous ferons tout notre possible pour y parvenir et je compte évidemment sur vous tous, chacun à votre manière, pour mettre votre pierre à l'édifice. Le parcours sera semé d'embûches mais jusque là, nous les avons merveilleusement bien esquivées. Face à une opposition de gauche qui est allée jusqu'à servir dans la sédition pour nous porter atteinte...

[Huées du public]

Non non, ne les sifflez pas, ce serait encore leur donner trop d'importance. Donc je disais : face à une gauche dont le seul leitmotiv et de prendre le pouvoir coûte que coûte pour détruire le pays, nous sommes ses guerriers. Notre armure de plomb, ce sont nos idées. Jamais la gauche ne pourra aborder la forteresse du Saphyr tant que nous serons debout. Battons-nous quitte à périr face à nos ennemis !

[Standing ovation de 30 secondes]

Nous sommes dans cette belle ville de Rosyth, celle de notre camarade Henry Bachsson, en terrain conquis. Mais le but ultime face aux assauts de l'ennemi, c'est de reconquérir le terrain qui nous a été pris. Je veux que les idées patriotes du GRP foisonnent partout au Saphyr, y compris dans les principautés détenues par la gauche ! Tous ces renégats ont été privés, grâce au gouvernement Sullivan II, de leurs principaux soldats : les réfugiés migrants illégaux qui, comme l'USE ou le MRC, combattent les valeurs de la Nation et œuvrent pour la réduire en miettes. Portons maintenant à ces cadres esseulés le coup d'épée fatal !

[Applaudissements du public]

Nous ne devons rien regretter, chers amis. Mettons toutes les chances de notre côté. Cette semaine sera dure, elle sera intense, elle sera interminable... Mais nous allons conquérir l'électorat à travers le Saphyr, je vous l'assure ! Chaque jour, je tiendrai un meeting dans une ville différente. Chacun de ces meetings sera consacré à l'une des thématiques de notre programme politique. Demain, ce sera à Mayne, dans ma ville natale. Et nous parlerons de sécurité intérieure !

Merci à tous pour votre soutien. Maintenant, il faut s'y mettre !

Vive le GRP et vive le Saphyr !

[Standing ovation de 2 minutes]

Re: Palais des Sports de Rosyth

Posté : 23 mars 2020, 01:35
par Polyakov Borisovitch
Grand Discours sur l'Action Internationale
par Polyakov Borisovitch

Président du Præsidium de Novgrad


Il n'y avait apparemment eu aucune réaction dépressive à la suite de son dernier discours, pourtant bien plus engagé que le premier, cela ne voulait rien signifier pour Polyakov qui avait déjà planifié sa visite avant même d'avoir posé un seul petit orteil dans l'avions qui l'avait conduit au Saphyr. Comme le banquet avait bien fonctionné à Karlsburg, on renouvela l'expérience à Rosyth pour attirer un public très populaire, qui était d'ordinaire divisé entre communistes et nationalistes. Les gens d'ici les nomment populistes. De toute évidence, il s'agit de gens qui ont quelque chose à faire des classes populaires. Ou plutôt les communistes avaient quelque chose à faire des classes populaires quand les nationalistes avaient quelque chose à faire de leur vote. Comme la dernière fois, l'entrée était gratuite et la salle comble. Polyakov voulait pour ce dernier meeting faire découvrir la grandeur du pays au travers de deux interprétations en début de session plutôt que deux.
Les amateurs d'art étaient de la partie également car on savait désormais qu'un discours de soviétique signifiait également ballets et danses. La soirée commença donc avec un tour de force des jeunes communistes. Elles montrèrent aux saphyriens comme on danse le Berezka




Après le tonnerre d'applaudissements qui s'ensuivit. Alors les femmes quittèrent la scène et ce fut aux jeunes communistes danseurs de venir interpréter leur travail, qui changeait des inepties en flyboard d'un chef nationaliste d'il y a quelques années.



Enfin, tous ensemble, les jeunes communistes et les Chœurs de l'Armée Rouge se mirent en rang et commencèrent à entamer le chant qui devait porter Polyakov jusqu'à son pupitre pour commencer son dernier discours au Saphyr. Plutôt qu'un chant de Novgrad, il fut décidé d'entonner un chant du Sunyixian.



On installa promptement le même pupitre que d'ordinaire et sous les applaudissements, Polyakov y monte comme lors des deux dernières fois. Il regarda la foule en souriant franchement, c'était la dernière fois qu'il montait au perchoir pour discourir en phoécien saphyrien cette année.

Camarades,
Chers amis,

Je vais aujourd'hui et pour la dernière fois de mon séjour, m'adresser à vous directement. Je vous remercie d'avance de tout ce que vous avez choisi parce que parmi ces choix, il y a votre présence aujourd'hui et il y avait votre vote communiste lors des dernières élections. Vous avez permis à notre grande cause nationale d'être aussi la vôtre.

Le prolétariat du monde entier, ce géant vigoureux, s’est de nouveau mis en branle… Un formidable mouvement déferle sur tous les pays. Comme par l’effet d’un coup de baguette magique, la vie s’est brusquement arrêtée sur les vastes étendues de nos plaines, de nos vals, de nos vallons, de nos vallées, de toutes nos contrées. Rien qu’au Saphyr, le vague prolétarienne submerge les réactionnaires qui en se noyant agonisent en long cris de haine. Ostaria voit de nouveaux horizons se colorer en rouge, de plus doux horizons et plus égalitaires, menaçant l'oligarchie. L'Hadrianie et le Borowen sont tout en proie aux incendies révolutionnaires qui brûleront les trônes pourris et pieux qui protégeaient les réserves desquelles les têtes couronnées corrompues allaient se goinfrer quand le peuple jeûnait.

Que va-t-il se passer ? Le monde tout entier attend, frémissant et retenant son souffle, la réponse à cette question. Le prolétariat lance un défi au monstre multipolaire abhorré. Une bataille en règle va-t-elle suivre ce défi ? La grande initiative prise par tous les peuples du monde entier, va-t-elle finir en lutte finale et tourner en guérillas et insurrections en arme, ou va-t-elle se terminer « paisiblement » et « se calmer » ?

Citoyens ! Quelle que soit la réponse à cette question, quelle que soit l’issue de la marche de vos initiatives socialistes, une chose doit être claire et évidente pour tous : nous sommes à la veille d’un mouvement populaire dans tous les pays et l’heure est proche où sa force va éclater et où les lourds carcans s'effondreront en remuant la poussière, éclaboussant de son sang l'univers tout entier qui en rougira. La vague dont nous sommes les gouttes et qui roule avec une ampleur grandiose, sans précédent, sans exemple, non seulement dans l’histoire moderne, mais encore dans celle du monde entier depuis sa création, va peut-être prendre fin aujourd’hui sans avoir abouti à une insurrection générale, mais ce sera pour secouer les pays de nouveau, dès demain, avec une force accrue, et aboutir à une vaste reconstruction, qui réglera le débat séculaire entre le peuple laborieux et la bourgeoisie supranationale et fracassera la couronne de ce monstre hideux.

Une reconstruction nationale socialiste, sans classe, tel est le dénouement fatal où nous conduit, conformément aux lois de l’histoire, l’ensemble des événements de la vie politique et sociale du monde dans ces derniers temps ! La lutte contre l'inégalité, premièrement dans la principale source de déterminisme qu'est l'économie, telle est la grande mission qui incombe à l’heure actuelle au prolétariat mondial et demande impérieusement à être réalisée !

Citoyens ! Votre intérêt à tous, à l’exception d’une poignée d’aristocrates et de bourgeois, est de répondre à l’appel du prolétariat et de tendre avec lui à cette révolution pacifique mais générale dans laquelle réside le salut.

La criminelle oligarchie bourgeoise a conduit nos pays au bord de l’abîme. Certains y ont chuté, comme la Sarande, Arkadia, l'Hadrianie ou le Borowen pour ne citer que des États dont le sang a giclé récemment. Cent millions de paysans ruinés dans le monde, une classe ouvrière opprimée et réduite à la misère, une dette publique bien souvent formidable et des impôts écrasants, des centaines de populations privées de droits, un arbitraire sans borne et la violence dans tous les domaines, enfin l’absence complète de garanties pour l’existence et les biens des citoyens : voilà l’effroyable tableau que notre communauté internationale offre aujourd’hui. Cela ne peut plus durer ! La grande bourgeoisie, responsable de toutes ces sombres horreurs, doit être anéantie ! Et elle le sera ! Elle s’en rend compte ; et plus elle s’en rend compte, plus tragiques deviennent ces horreurs, plus affreuse la danse macabre qu’elle déclenche autour d’elle. Ce n’était pas assez des centaines et des milliers d’ouvriers, paisibles citoyens, qu’elle fait massacrer dans les rues des villes ; ni des dizaines de milliers d’ouvriers et d’intellectuels, ces meilleurs d’entre les fils du peuple, qui languissent dans les prisons et en déportation ; ni des massacres et des violences sans cesse perpétrés par les bachibouzouks des régimes d'où sortent vos productions, ordonnées par vos bourgeois, dans les campagnes, parmi les paysans, sur toute l’étendue de notre planète : les classes dominantes ont imaginé, pour finir, de nouvelles horreurs. Elles se sont mises à semer la discorde et la haine au sein du peuple même, à exciter les unes contre les autres les différentes couches de la population, ainsi que des nationalités entières. Elle a armé des voyous et des opportunistes pour les lâcher contre les ouvriers et les intellectuels, les masses inconscientes et affamées contre d'autres qu'on accusa des pires maux, et enfin la masse ignorante et fanatisée contre les étrangers de toute part. Avec leur aide, elle a saccagé tant qu'on pourrait construire de monts et des collines d'ossements, et elle a, par la peur, détourné de la révolution tous les quidams pour les donner aux mains du nationalisme, de l'austérité et du libéralisme économique, chacun pour soi est devenu le credo de ceux dont le précédent était l'union fait la force. Elle a fait de pays riches en culture et en vie agréable aux nombreuses peuplades un véritable camp retranché, où la population s’attend à chaque instant à être attaquée non seulement par des bandits, mais encore par les peuples voisins, ces malheureuses victimes. Elle a fait de ces pays, ce qu'ils sont devenus : un tiers-monde. Que dis-je ? Le Tiers-Monde ! cela ne peut plus durer ! Seule le socialisme peut y mettre un terme !

Il serait étrange et ridicule de s’attendre à ce que la bourgeoisie, responsable de toutes ces horreurs infernales, désire et puisse les faire cesser. Il n’est ni réformes, ni rapiéçage de la bourgeoisie dans le genre petite taxation, codillon du travail ou labels de qualité — toutes mesures dont les partis libéraux et socio-démocrates entendent se contenter, — qui puissent mettre un terme à ces horreurs. Au contraire, toute tentative faite dans ce sens et toute résistance à la poussée révolutionnaire du prolétariat contribueront à les aggraver.

Citoyens ! Le prolétariat, la classe la plus révolutionnaire de notre société, qui jusqu’à ce jour a porté tout le poids de la lutte contre la bourgeoisie dont il restera jusqu’au bout l’ennemi le plus résolu et le plus irréductible, se prépare à changer le monde et à ouvrir un nouveau jour dont on pourra vivre plus heureux. Et il vous appelle, il appelle toutes les classes de la société à lui venir en aide, à le soutenir. Armez-vous de conscience, aidez-le à se préparer et préparez-vous à la lutte idéologique, démocratique et politique, contre les vautours qui vous dévorent toujours plus de chair quand vous les laissez faire.

Citoyens ! L’heure d'un nouveau monde va sonner ! Il doit nous trouver prêts ! Ce n’est qu’ainsi, ce n’est que par une action solidaire et générale à tous les pays et simultanée, que nous pourrons vaincre notre ennemi infâme, la maudite bourgeoisie mondiale, et sur ses ruines édifier la libre république démocratique qu’il nous faut d'où ne pousserons ni l'oppression, ni l'exploitation, en aucun lieu.

Vive la république démocratique !
Vive le prolétariat en lutte !
Vive le socialisme !
Vive le monde libre !
Vive Novgrad et le Saphyr libres !


Pendant que les applaudissements tonnaient, Polyakov quittait son pupitre qui fut immédiatement ôter et il alla rejoindre les Chœurs de l'Armée Rouge qui étaient seuls sur scène pour chanter un nouvel hymne et conclure les chants novgardois de cette véritable "tournée".



Quand le chant fut terminé, Polyakov se retira et les Jeunes Communistes entrèrent en scène pour impressionner une dernière fois le public avec des danses inspirées des prouesses Kozhaks, les terribles guerriers du Tsar durant l'ère pré-révolutionnaire, guerriers qui avaient formé un véritable peuple avec ses coutumes, ses territoires et presque sa langue. Ces guerriers sanglants qui faisaient trembler toute la Sravie et dont aujourd'hui ils font partie en tant que peuple-libre.



Une fois l'interprétation terminée, les Jeunes allèrent se changer et le banquet fut ouvert juste après, comme annoncé, les Jeunes Communistes et les choristes de l'Armée Rouge mangeaient et discutaient avec le public, Polyakov rejoint ce beau monde pour participer au banquet et discuter avec des inconnus et des quidams saphyriens. Polyakov fut très satisfait par la soirée qui se termina vers minuit après un petit passage de musiques de l'Internationale Communiste sur lesquelles dansèrent tout le monde.