Dans la chambre 304 d'Antemar (207)
Posté : 13 nov. 2022, 13:15
Real était dans sa chambre. La nuit commençait à tomber un peu plus vite chaque jour et présentement à l’horizon, derrière les plus hauts pins de la forêt, on ne voyait plus du soleil que quelques lueurs rougeoyantes qui semblaient embraser ladite forêt. Les spectacles savaient le charmer oui, même si souvent rien ne semblait pouvoir lui plaire. Une fesse posée sur le cadran de la fenêtre grande ouverte, il fumait de manière paresseuse, profitant d’être encore seul dans la chambre qu’il partageait avec trois autres membres de la délégation saphyrienne. Pour deux d’entre eux il les connaissait à peine pour être honnête et il y avait même fort à parier que si on lui avait demandé d’en dresser le portrait robot il aurait été mis en difficulté ! Mais pour le dernier, dont le lit était le plus proche du sien, c’était différent. Axel Walstronse était, sur bien des points le secrétaire le plus collant que Real n'avait jamais eu en plus de 20 ans de pouvoir.
Du jour où il avait retrouvé la vice-présidence, Real avait rencontré son nouveau secrétaire, et Walstronse s’était montré saoulant. Comprendre par là qu’il semblait parfois vraiment en quête d’attention et d’autres fois, il portait bien trop la sienne sur lui pour lui conseiller ceci ou cela. Des exemples ? L’hiver dernier, Walstronse l’avait bassiné avec le froid et les risques d’attraper une vilaine grippe jusqu’à ce que Real se résigne à prendre l’écharpe qu’il lui tendait… Une autre lors d’une sortie gouvernementale à Lexfjörd, il lui avait tant pris la tête à propos des cochonneries qu’il avait acheté que Real était finalement reparti avec une stupide boîte de thé et des petits gâteaux secs… Et pas plus tard qu’hier soir au dîner il lui avait fait une vraie dissertation sur le bienfait des brocolis, comme s’il avait réellement cru que ça pourrait l’intéresser, jusqu’à ce que Real en prenne dans son assiette pour le satisfaire. Ça ne servait probablement qu’à capter son attention et ça marchait, même si Rowan finissait surtout par acheter la paix quoi !
Fallait-il parler de la guerre ouverte que Walstronse lui menait avec ses cigarettes ? Peut-être, parce que le voilà justement qui débarque et lorsque Real voit le joli regard en amande couler sur le tube de nicotine… Lorsqu’il voit les lèvres en cœur s’arrondir dans un “ho non, monsieur Real, il ne faut pas fumer autant!” protestataire il se relève d’un bond, levant le bras en l’air pour tenir sa clope hors de portée du secrétaire.
“Ha non, c’est ma dernière de la journée, celle là tu n’y touche pas, j’y tiens !”
Il aurait dû aller fumer dans un coin tranquille dehors. Mais il pleuvait lorsqu’il était sortit de table et il était plutôt remonté ici directement.
“La fenêtre est grande ouverte, tes petits poumons survivront. Si ça te dérange quand même tu n’as qu’à aller faire un tour voir si je suis dans la salle de conférences à travailler.”
Combien de fois avait-il réussi à le surprendre en lui arrachant son poison personnel des mains pour l’écraser sous son talon ? Real ne comptait plus mais à ce rythme l’autre allait vraiment finir par lui coûter cher !
“J’avais presque espoir que tu m’avais oublié !”
Parce que depuis le début du mandat, Walstronse et lui s’étaient finalement peu vus, Real Fuiant son travail. Ça allait changer au fil de l’année évidemment, c’était le temps pour chacun de reprendre ses repères au sein de la coalition, de retrouver ses collègues et locaux. Sans être amis à proprement parler, Real éprouvait en tout cas une forme d’affection pour lui. Une fois, alors que son secrétaire était malade, il était même venu demander des nouvelles à sa famille, et il ne l’aurait pas fait pour grand monde !
“Tu me laisses la finir, j’en ai pour deux minutes. Et ensuite tu pourras me bassiner avec la conférence et le traité si tu veux.”
C’était comme avec Real : il pouvait généralement repousser l’inévitable mais pas y couper réellement à moins d’opérer une retraite stratégique. Et hélas, si Real pouvait semer les gens cherchant à parler travail à Orcyssia, ce n’était pas le cas de son secrétaire qui l'accompagner en permanence !
Ça avait été tout juste…! Quelques secondes de moins et Walstronse arrivait à le prendre de vitesse. Et il était plus grand celui-là, donc il devait user de trésors de ressource pour l’empêcher de venir lui chourer sa précieuse cigarette.
“On t’a jamais dit que peu importe la météo il fallait aérer les pièces fermées plusieurs heures par jour de toute façon ?”
Bien évidemment pas s’il pleuvait à l’intérieur mais on en était pas rendu là, dans l’immédiat ! Ils se crêpaient juste un peu le chignon et Real grogna alors que Walstronse insiste lourdement pour essayer de lui piquer son bien. Non mais…
“Si tu mettais autant d’énergie dans tout ce que tu fais que dans ton idée fixe de me priver de ma cigarette, tu pourrais supplanter le Président du conseil lui-même aux prochaines élections”
Il savait déjà que rien de ce qu’il pourrait dire n’empêcherait le secrétaire de répliquer, ce qui ne l’empêchait pas d’essayer ! Et lorsqu’Axel manque de lui faire échapper pour de bon le restant de sa cigarette, manquant de se prendre de la cendre dessus au passage, Real vient lui coller sa paume sur la figure pour le repousser. Ca avait un côté peu cartoon mais au moins il parvient à repousser Walstronse juste assez longtemps pour tirer une bouffée ! Une seule néanmoins avant de devoir relever le bâton de nicotine hors de sa portée !
Ils bataillent encore un peu, Real grogne alors qu’il perd clairement du terrain… Et par dépit, il vient repousser Walstronse sur son lit, n’hésitant pas à lui grimper sur les hanches ensuite, les bras le long du corps pour les emprisonner de ses cuisses.
“Là, mieux. Sage !”
Real reporte sa cigarette à ses lèvres, pas le moins du monde complexer par leur position pas vraiment protocolaire. D'ailleurs, un des domestiques entre à ce moment-là… Les regardes en papillonnant des yeux… Son regard confus passe de Walstronse allongé sur le matelas et qui se tortillait encore à demi à lui… Et finalement il quitte la pièce en prétextant avoir oublié quelque chose pour la réunion.
Une main de Walstronse se libère et Real l’attrape de sa main libre pour la maintenir au matelas, au-dessus de la tête du joli jeune homme.
“Tu me saoule, pire que mon propre fils, t'a de la chance de savoir bien écrire des discours”
Et juste pour l'embêter, il prend une courte bouffée de nicotine qu’il vient souffler proche de ses lèvres pour que le jeune secrétaire en inhale au moment de lui répondre ! Fort fier de son petit manège et puisqu’il ne restait pour ainsi dire rien à fumer sur son mégot, Real montre le petit objet consumé entre ses doigts.
“Là, tu vois, elle est terminée et tu as survécu. Incroyable mais vrai !”
Ça devenait sportif, depuis un an qu’il avait commencé à fumer, que de le faire au nez et à la barbe de son secrétaire protecteur.
“Je peux te lâcher ? Tu vas arrêter de me bondir dessus au risque de me crever un oeil ?”
Le tout sans le faire immédiatement et quand un autre assistant rentre à son tour, il tempête :
“Par l'Empereur on ne peut pas avoir deux minutes de tranquillité dans ce putain de château?”
Et de le voir lui aussi tourner les talons, en rougissant presque. Les membres de son entourage n’étaient plus ce qu’ils étaient !
Du jour où il avait retrouvé la vice-présidence, Real avait rencontré son nouveau secrétaire, et Walstronse s’était montré saoulant. Comprendre par là qu’il semblait parfois vraiment en quête d’attention et d’autres fois, il portait bien trop la sienne sur lui pour lui conseiller ceci ou cela. Des exemples ? L’hiver dernier, Walstronse l’avait bassiné avec le froid et les risques d’attraper une vilaine grippe jusqu’à ce que Real se résigne à prendre l’écharpe qu’il lui tendait… Une autre lors d’une sortie gouvernementale à Lexfjörd, il lui avait tant pris la tête à propos des cochonneries qu’il avait acheté que Real était finalement reparti avec une stupide boîte de thé et des petits gâteaux secs… Et pas plus tard qu’hier soir au dîner il lui avait fait une vraie dissertation sur le bienfait des brocolis, comme s’il avait réellement cru que ça pourrait l’intéresser, jusqu’à ce que Real en prenne dans son assiette pour le satisfaire. Ça ne servait probablement qu’à capter son attention et ça marchait, même si Rowan finissait surtout par acheter la paix quoi !
Fallait-il parler de la guerre ouverte que Walstronse lui menait avec ses cigarettes ? Peut-être, parce que le voilà justement qui débarque et lorsque Real voit le joli regard en amande couler sur le tube de nicotine… Lorsqu’il voit les lèvres en cœur s’arrondir dans un “ho non, monsieur Real, il ne faut pas fumer autant!” protestataire il se relève d’un bond, levant le bras en l’air pour tenir sa clope hors de portée du secrétaire.
“Ha non, c’est ma dernière de la journée, celle là tu n’y touche pas, j’y tiens !”
Il aurait dû aller fumer dans un coin tranquille dehors. Mais il pleuvait lorsqu’il était sortit de table et il était plutôt remonté ici directement.
“La fenêtre est grande ouverte, tes petits poumons survivront. Si ça te dérange quand même tu n’as qu’à aller faire un tour voir si je suis dans la salle de conférences à travailler.”
Combien de fois avait-il réussi à le surprendre en lui arrachant son poison personnel des mains pour l’écraser sous son talon ? Real ne comptait plus mais à ce rythme l’autre allait vraiment finir par lui coûter cher !
“J’avais presque espoir que tu m’avais oublié !”
Parce que depuis le début du mandat, Walstronse et lui s’étaient finalement peu vus, Real Fuiant son travail. Ça allait changer au fil de l’année évidemment, c’était le temps pour chacun de reprendre ses repères au sein de la coalition, de retrouver ses collègues et locaux. Sans être amis à proprement parler, Real éprouvait en tout cas une forme d’affection pour lui. Une fois, alors que son secrétaire était malade, il était même venu demander des nouvelles à sa famille, et il ne l’aurait pas fait pour grand monde !
“Tu me laisses la finir, j’en ai pour deux minutes. Et ensuite tu pourras me bassiner avec la conférence et le traité si tu veux.”
C’était comme avec Real : il pouvait généralement repousser l’inévitable mais pas y couper réellement à moins d’opérer une retraite stratégique. Et hélas, si Real pouvait semer les gens cherchant à parler travail à Orcyssia, ce n’était pas le cas de son secrétaire qui l'accompagner en permanence !
Ça avait été tout juste…! Quelques secondes de moins et Walstronse arrivait à le prendre de vitesse. Et il était plus grand celui-là, donc il devait user de trésors de ressource pour l’empêcher de venir lui chourer sa précieuse cigarette.
“On t’a jamais dit que peu importe la météo il fallait aérer les pièces fermées plusieurs heures par jour de toute façon ?”
Bien évidemment pas s’il pleuvait à l’intérieur mais on en était pas rendu là, dans l’immédiat ! Ils se crêpaient juste un peu le chignon et Real grogna alors que Walstronse insiste lourdement pour essayer de lui piquer son bien. Non mais…
“Si tu mettais autant d’énergie dans tout ce que tu fais que dans ton idée fixe de me priver de ma cigarette, tu pourrais supplanter le Président du conseil lui-même aux prochaines élections”
Il savait déjà que rien de ce qu’il pourrait dire n’empêcherait le secrétaire de répliquer, ce qui ne l’empêchait pas d’essayer ! Et lorsqu’Axel manque de lui faire échapper pour de bon le restant de sa cigarette, manquant de se prendre de la cendre dessus au passage, Real vient lui coller sa paume sur la figure pour le repousser. Ca avait un côté peu cartoon mais au moins il parvient à repousser Walstronse juste assez longtemps pour tirer une bouffée ! Une seule néanmoins avant de devoir relever le bâton de nicotine hors de sa portée !
Ils bataillent encore un peu, Real grogne alors qu’il perd clairement du terrain… Et par dépit, il vient repousser Walstronse sur son lit, n’hésitant pas à lui grimper sur les hanches ensuite, les bras le long du corps pour les emprisonner de ses cuisses.
“Là, mieux. Sage !”
Real reporte sa cigarette à ses lèvres, pas le moins du monde complexer par leur position pas vraiment protocolaire. D'ailleurs, un des domestiques entre à ce moment-là… Les regardes en papillonnant des yeux… Son regard confus passe de Walstronse allongé sur le matelas et qui se tortillait encore à demi à lui… Et finalement il quitte la pièce en prétextant avoir oublié quelque chose pour la réunion.
Une main de Walstronse se libère et Real l’attrape de sa main libre pour la maintenir au matelas, au-dessus de la tête du joli jeune homme.
“Tu me saoule, pire que mon propre fils, t'a de la chance de savoir bien écrire des discours”
Et juste pour l'embêter, il prend une courte bouffée de nicotine qu’il vient souffler proche de ses lèvres pour que le jeune secrétaire en inhale au moment de lui répondre ! Fort fier de son petit manège et puisqu’il ne restait pour ainsi dire rien à fumer sur son mégot, Real montre le petit objet consumé entre ses doigts.
“Là, tu vois, elle est terminée et tu as survécu. Incroyable mais vrai !”
Ça devenait sportif, depuis un an qu’il avait commencé à fumer, que de le faire au nez et à la barbe de son secrétaire protecteur.
“Je peux te lâcher ? Tu vas arrêter de me bondir dessus au risque de me crever un oeil ?”
Le tout sans le faire immédiatement et quand un autre assistant rentre à son tour, il tempête :
“Par l'Empereur on ne peut pas avoir deux minutes de tranquillité dans ce putain de château?”
Et de le voir lui aussi tourner les talons, en rougissant presque. Les membres de son entourage n’étaient plus ce qu’ils étaient !