Université Paul Desnacres III
Posté : 05 mars 2022, 17:43
par Ilonna Saure
Université Paul Desnacres III
234, boulevard des Généraux, Arkadis
Re: Université Paul Desnacres III
Posté : 05 mars 2022, 19:02
par Ilonna Saure
Intervention d'Ilonna Saure sur la Recherche et le Développement
à l'occasion du Séminaire Annuel du Génie Civil Energétique
A l'occasion d'un grand séminaire annuel entre chercheurs spécialisés dans le génie civil énergétique et ingénieurs d'autres branches, Ilonna Saure avait réussi à s'y faire inviter afin de pouvoir y faire campagne, tout bonnement.
La Dame du Parti, comme l'appelait les militants, y étant à la tête depuis plusieurs années, allait faire sa première grande intervention depuis le début de la campagne. Elle et ses équipes avaient sillonné les villes et les villages, passant de marchés en places et de places en marchés pour porter le projet de gouvernement socialiste. Cette fois-ci, c'était donc totalement différent. Son public était réuni dans un des plus grands vastes amphithéâtres de l'Université, là où avait lieu chaque année la fameuse rencontre. Ilonna Saure monta sur la scène lorsque le maitre de cérémonies l'invita. Elle le remercia puis pris place à son pupitre.
Mesdames, Messieurs,
C'est avec un grand sentiment d'humilité et de joie que je me tiens aujourd'hui devant vous. C'est un honneur pour moi d'avoir été invité à cette grande réunion au sein d'une des plus prestigieuses universités de la capitale. Aujourd'hui, je ne vais pas parler au peuple, mais à un de ses corps, qui de jour en jour imagine et conçoit les infrastructures qui font l'Arkadia d'aujourd'hui et feront l'Arkadia de demain. C'est devant un regard expert que j'aurai à m'exprimer. Tout le monde l'aura saisi, c'est quelque chose que les politiques n'ont pas régulièrement la chance de vivre. Je suis un peu stressée mais j'ai avec moi l'expérience des années et ma peau est plus tannée que le meilleur des cuirs.
Rires de l'auditoire.
Enfin donc, permettez moi d'entrer dans mon propos. Dans le thème de cette rencontre, je viens ce soir vous parler du programme du RSA en matière de recherche et de développement, plus spécifiquement dans le domaine, vous l'aurez saisi, du génie civil énergétique. Cependant, j'aimerai dire quelques mots sur la nature de la ligne que nous portons pour ces élections car cela constitue un fait d'importance capitale.
Il s'agit avant tout d'un projet de gouvernement. Voyez, nous sommes lucides et nous avons conscience que la démagogie et les fausses promesses ont fait la rupture des régimes arkadiens et les guerres qui les ont suivi. J'ai conscience qu'il pèse sur ceux qui s'engagent en politique et qui tendent à être élu une responsabilité de taille : la survie du régime politique et la continuité de la confiance entre le peuple et ses représentants. C'est une relation à l'image de la passation de la Flamme Olympique.
C'est véritablement dans cette ligne là que nous nous positionnons, pas comme les communistes ou les nationalistes, pas comme les libéraux et les fascistes. Nous, ce sont des comptes droits, un Etat fédéral opérationnel et optimisé, des promesses claires et réalisables, un projet chiffré et documenté. Les autres ce sont des ambitions, des envolées, des plans sur la comète. Nous, nous portons une véritable vue d'ensemble cohérente et nous voulons procéder de manière pragmatique, c'est-à-dire à l'hauteur du possible et du réalisable. Voilà clairement la ligne socialiste, voilà clairement dans quoi le projet de gouvernement que je porte s'inscrit.
En ce qui concerne à présent le cœur du sujet. J'ai conscience que le peuple arkadien a besoin de corps spécifiques, formés longuement, experts en leur domaine, s'il souhaite progresser et accroitre son confort et sa qualité de vie. Vous, ingénieurs et chercheurs, êtes à l'avant-garde du progrès technique et infrastructurel. Vous avez un rôle de taille que l'Etat fédéral, me comptant comme Première ministre, tâchera de ne pas oublier puisque dans le projet de gouvernement socialiste, il y a l'ambition de faire de la recherche une des armes de pointe du Royaume. En effet, très cher auditoire, les défis du prochain siècle sont immenses autant qu'ils sont terrifiants, sont complexes autant qu'ils sont excitants ! Et l'ensemble de ces obstacles demandent un soutien continuel et optimal des pouvoirs publics, si nous ne voulons pas dépendre des nations voisines, si ce n'est pas être à leur solde.
L'Etat fédéral aura donc, sous mon mandat, une boussole stratégique qui se résume en ses trois termes : Rénovation, Symbiose et Développement. Ce sont trois mots qui en disent long sur la politique que je ferais adopter. Vous le savez comme vous et moi, la gestion des ressources, la production de l'énergie et la lutte contre le réchauffement climatique seront les enjeux de demain et nous aurons tout le long de ces années 200 l'occasion de vivre concrètement chacune des problématiques que nous aurions volontairement choisis de laisser de côté, préférant le profit en masse ou s'engouffrant dans une nouvelle guerre civile. Je n'ai pas besoin de faire ici une anthologie des conséquences d'une mauvaise gestion des ressources, d'une production catastrophique de l'énergie et d'une lutte de façade contre l'émission des gaz à effet de serre. Vous le savez autant que moi et vous êtes parmi les premiers des corps du peuple à tirer la sonnette d'alarme. Sachez ceci, les socialistes akardiens vous ont entendu et veulent s'engager activement pour mettre Arkadia sur la voie d'un système de recherche qui nous permettra d'augmenter notre résilience et de baisser les impacts négatifs de nos activités.
Et voilà notre réponse : Rénovation, Symbiose et Développement. Rénovation en premier lieu des bâtiments dont la plupart sont des passoires énergétiques et représentent chaque année une perte colossale de potentiel de chauffage et de carburant pour nos machines, nos maisons, nos bâtiments officiels et nos lieux de travail. Je voudrai que la recherche scientifique et universitaire puisse se consacrer à l'émergence de solutions concrètes pour répondre, dans la mesure du réalisable, à cet enjeu. Ensuite, vient la Symbiose. Nous aurions pu utiliser ici le terme de synergie, mais la symbiose se rapproche bien plus de la vision que nous portons. Très simplement, nous voulons que les cycles de production industrielle se calquent sur le fonctionnement des écosystèmes naturels. Il s'agit de faire de la production intelligente, en misant sur le recyclage et les techniques permettant d'allonger la durée d'usage de la matière et des produits de notre industrie. Développement. Développement de nos capacités de production énergétique et évacuation totale des sources d'énergies carbonées. Ce développement massif consistera en l'amélioration de nos connaissances en matière de nucléaire civil et d'usage des énergies renouvelables. L'ambition socialiste est de mettre sur pied un mix énergétique comprenant pour sa plus grande part et à terme une grande part d'énergie fournie par des centrales nucléaires fonctionnant selon la mécanique de fusion des atomes et permettant à plus court terme le recyclage d'une majorité de l'uranium utilisé tandis que le reste de l'énergie sera produite par des éoliennes, en mer et sur les terres ainsi que des barrages et des constructions utilisant la force de l'eau.
Mais alors pour l'Etat, concrètement, qu'allons nous faire et en quoi cela vous concerne ? Pour rendre concret tout cela, nous avons besoin de têtes pensantes et, si vous me permettez l'usage de l'expression, conceptualisantes. Vous avez un rôle primordial car vous êtes à la base de la chaine qui va permettre à Arkadia de transiter vers un modèle plus résilient et plus propre. Les pouvoirs publics, sous mon mandat, vont vous aider en y mettant les moyens. Nous proposerons des financements à toute équipe de chercheurs et à toutes les entreprises d'ingénierie et de développement qui souhaiteront s'inscrire dans le cadre que nous vous proposons : Rénovation, Symbiose et Développement. Plus que du financement des équipes de recherche, nous accompagnerons les centres de formation comme les universités pour que demain, les corps de recherche et de développement du peuple arkadien soient renouvelés, ayant profité des meilleurs professeurs qui soient et ayant devant eux un vaste champ à explorer, sans limites de coûts.
Ces financements entreront dans le cadre d'une régularisation de l'économie et d'une taxation des plus gros chiffres d'affaires et salaires arkadiens. Nous n'allons pas mettre sur le dos des foyers les plus modestes le prix de la transition écologique. Car cela romprait notre principe premier, l'égalité et la recherche perpétuelle de la justice sociale. Nous aurons des comptes droits, mais si les éléments le rendent nécessaire, des écarts financiers pourront être envisagé. Ils seront vivement contrôlés et planifiés afin d'être le moins lourds possible, c'est mon engagement. Comptes droits et responsabilité de l'Etat. Transition écologique et synergie des acteurs de la recherche et du développement. Voici l'ambition, voici le projet de gouvernement socialiste pour les chercheurs, les ingénieurs et les enjeux du siècle à venir.
Je vous remercie.
A la fin de son intervention, Ilonna Saure fut vivement applaudit. Par la suite, un temps d'échange d'environ une petite heure eu lieu pendant lequel la Dame du Parti resta sur la scène pour répondre aux différentes questions du public et des intervenants qui devaient lui succéder. Ilonna Saure défendit son programme coûte que coûte en faisant preuve de diplomatie et d'élégance. La soirée se conclua par un apéritif dans une salle voisine et là, la candidate socialiste en profita pour échanger avec plusieurs chercheurs autour de son projet de gouvernement et de son ambition pour la recherche et le développement.
Re: Université Paul Desnacres III
Posté : 06 mars 2022, 01:54
par Auguste Labey
Intervention d'Auguste Labey sur la Recherche et le Développement
à l'occasion du Séminaire Annuel du Génie Civil Énergétique
Le Séminaire Annuel du Génie Civil Énergétique était l'occasion pour tout candidat qui se respecte de défendre ses idées devant une foule de scientifiques et d'experts, c'était un passage obligé pour un candidat sérieux. Ilonna Saure y était allée alors qu'elle n'était qu'une pécore flasque et peinturlurée, Auguste Labey y avait toute sa place.
Les équipes de campagne et d'organisation du séminaire avaient pris grand soin qu'aucun candidat ne se croise et c'est assez déçu qu'Auguste ne put serrer la main de la pintade qui lui servait de première concurrente. Il fallait bien parler de pintade car comme ces volatiles, le Parti Socialiste arrivait encore à courir et concourir alors qu'il avait perdu la tête depuis longtemps. La différence c'est que la pintade avait du sang sur les pattes et jusqu'aux plumes. Mais ce n'était pas du tout le sujet de l'intervention d'Auguste Labey.► Afficher le texte
Je ne sais pas pourquoi je m'y arrête aussi longtemps là-dessus. Vraiment, il faut arrêter de lire le texte en italique, on tombera tous d'accord pour dire qu'il ne sert à pas grand chose sinon s'inventer une action politique alors qu'on en branlait pas une, et ça finit en concours de taille à qui fera le plus long paratexte. D'ailleurs pour arrêter de participer à ce jeu cynique et stupide, je choisis symboliquement de ne pas décrire l'arrivée d'Auguste Labey, que chacun interprétera librement.
Auguste Labey : Mesdames, Messieurs,
Je tiens d'avance à m'excuser pour mon arrivée que vous avez librement interprété chacun, chacune à votre manière, c'est la faute du paratexte !
Ah merde alors, j'ai horreur des personnages qui brisent le quatrième mur ! Si tu ne reprends pas immédiatement ton intervention, je te fais sortir du séminaire en levée de genoux, le pantalon au niveau des cuisses !
Auguste Labey :D'accord, d'accord, pas besoin de s'énerver.... Vous là-bas, oubliez ce que je viens de dire.
Ils oublièrent.
Auguste Labey : Mesdames, Messieurs,
Je tiens d'avance à vous faire part de ma joie immense de me retrouver parmi vous, au sein de ce Séminaire exceptionnel auquel j'ai la chance d'avoir été invité. La science est le fondement de toute connaissance du monde, c'est le pilier fondamental et inévitable de toute recherche de la vérité dans la philosophie et de la justesse dans la praxis. C'est grâce à la science que nous savons avec le plus d'exactitude, la manière dont se sont formées les choses, la matière, notre planète et leur fonctionnement. C'est grâce à cette recherche fondamentale que nous avons humblement, la compréhension partielle d'un monde dans lequel nous ne sommes qu'une part infime de sa composition. C'est grâce à la science que nous avons des outils de travail performant, des routes solides, des bâtiments qui ne s'effritent pas en un jour, des chauffages efficaces et des infrastructures isolées, c'est grâce à la science que nous sommes en capacité, êtres humains d'une terre hostile, de produire pour nous-mêmes un confort avec toujours moins d'énergie consommée, moins de matières premières utilisées et moins d'effort fourni. C'est grâce à cette recherche pratique que nous avons humblement, une condition matérielle d'un monde agréable dans lequel nous nous inscrivons.
Vous êtes, mesdames et messieurs, les cerveaux utiles de notre pays et le génie civil énergétique en particulier, relève de la recherche pratique qui sait mettre au service de l'humanité et de son développement social, les grandes découvertes que la recherche fondamentale a discrètement dérobé parmi les secrets que garde farouchement l'Univers. Vous êtes les mains créatrices semblables à celles de ces tisserandes antiques qui, disait-on savaient produire des étoffes aux motifs de guerres ou de paix, des ouvrages que s'arrachaient les empereurs, des tapis incommensurables de taille et d'élégance, ou des broderies que le temps s'en voulait de corrompre. Vous, par vos têtes, vos corps, vos bras, vous permettez à notre pays de produire de l'électricité pour couvrir nos besoins, à nos entreprises de tourner, à nos compatriotes d'accéder à une certaine qualité de vie que vous avez rendu confortable. Je souhaite que nous continuions dans cette même voie qui guide vos efforts depuis que vous participez à l'effort patriotique et national.
À cette fin, je ne souhaite pas vous donner d'ordres, d'injectives, vous obliger à respecter scrupuleusement un plan que j'aurais pris le soin d'écrire à votre place. Je souhaite, Mesdames et Messieurs, vous laissez la liberté de mener le pays là où vous savez qu'il ira bien. Vous comme moi, savons quelle énergie il faut pour sortir de l'ère de l'empreinte carbone ; vous comme moi, savons que c'est d'énergie nucléaire et hydraulique qu'il faut. Je ne vais pas vous imposer, ni les conditions de construction des centrales ou des réacteurs, ce n'est pas mon métier, ni vous dire combien il faut en faire, ni vous indiquer où il faut les mettre et combien de travailleurs il y faut. Chaque fois que l'on demande aux salariés s'ils ont besoin de plus d'emplois ou non, ils demandent toujours plus d'embauches ! Je vous fais confiance car je sais que vous n'avez pas la voix de l'austérité, de l'insécurité ou de l'insuffisance. Vous savez mieux que moi et mieux que n'importe quelle autre personnalité politique, ce qu'il faut pour notre pays pour qu'il ne vive ni dans la surproduction, ni dans l'émission abusive de gaz à effets de serre, ni dans le rationnement. Vous saurez exactement les moyens qu'il faudra engager, le nombre d'employés qu'il faudra ou leur formation nécessaire et c'est la raison pour laquelle, je souhaite que l'État donne aux ingénieurs dont vous faites partie, les moyens de décider concrètement de la politique à mener dans votre secteur.
De même, si j'en ai l'occasion, j'irai voir les ingénieurs ferroviaires et je leur dirai la même chose à propos des trains ou du fret. Et j'irai voir des ouvriers d'une usine de pièces automobiles et je leur dirai la même chose à propos de la métallurgie ferreuse ou non ferreuse. Les travailleurs ne sont pas le problème, ils sont la solution. Vous avez la connaissance et la pratique, pourquoi n'auriez-vous pas également les décisions en main ? Si je suis nommé Premier Ministre et que le Parti Communiste dispose d'une majorité au Sénat, je peux vous garantir que les choses vont changer et que ce ne sont plus ni les actionnaires, ni les administrateurs de l'État qui vous diront ce que vous avez à faire, eux qui n'ont jamais rien fait de ce que vous faites, mais c'est vous, qui établirez les plans de production, les projets politiques et les ambitions vous concernant. Sous mon gouvernement, je vous laissera le soin de choisir les conditions dans lesquelles vous travaillerez et les objectifs pour lesquels vous vous lèverez tous les matins avec assiduité et détermination. On a souvent entendu dire qu'il fallait redonner un sens au travail et les uns disent que c'est en libéralisant l'économie, en laissant le petit travailleur seul face aux grands patrons, d'autres disent qu'il faut encadrer strictement chacun, chacune dans un étaux de type totalitaire, eh bien nous, nous disons que le seul moyen pour vous de redonner un sens à votre travail, c'est de le définir démocratiquement. L'État n'a plus à s'immiscer dans vos décisions et dans les domaines où il ne brille pas d'expertise, ni lui, ni même les financiers dont les volontés sont fondées sur le profit et non sur le développement humain. Vous avez l'ambition de l'État social et un professionnalisme qui n'appartient qu'à vous. Réconcilions-les dans un fonctionnement autogestionnaire et démocratique !
Du reste, quels seront les grands chantiers que nous initierons ensemble prioritairement ? Je ne vais pas vous les sortir de mon chapeau, je n'en porte d'ailleurs pas. Je vais vous répéter vos constats, vos appels, vos projets. Investir dans le nucléaire et l'hydraulique, rénover l'isolation des bâtiments et en premier lieu des logements, développer le recyclage de nos matériaux avec un véritable secteur du recyclage complexe relevant d'un génie supplémentaire, etc. Les réalisations sous mon mandat seront d'abord les vôtres, non pour la formule mais concrètement parce que ce sera vous qui l'aurez impulsé, débattu, voté et appliqué. Vos rapports donnent le vertige aussi bien concernant les problèmes face auxquels nous avons à faire face que concernant les solutions géniales et innovantes que vous nous offrez. Je souhaite qu'on cesse de présenter une oreille sourde à vos apports essentiels à notre civilisation, et pour cela, je veux pérenniser la pratique démocratique de l'économie et de la recherche. Je ne souhaite plus que jamais un dirigeant puisse choisir d'ignorer vos savoirs, pour cela il faut retirer les pouvoirs des mains d'un État qui répond bien souvent aux intérêts politiciens du moment, et les mettre entre vos mains, vos mains de travailleurs et de philosophes, vos mains de scientifiques.
Je souhaite surtout propager ce modèle vertueux partout et pour tous. On nous dit que le communisme c'est la planification infernale, que c'est le dirigisme le plus total qui vous dit jusqu'au nombre exact de clous que vous produirez en une heure, mais je vous rassure en affirmant que ce ne sont que des foutaises : le communisme arkadien, c'est l'autogestion, c'est-à-dire la liberté la plus sérieuse et la plus émancipatrice pour les travailleurs. En ce qui concerne notre avenir commun et notre labeur quotidien, on ne peut pas se fier à un gouvernement fluctuant selon les élections à venir ou passées, selon les retournements de veste de ses élus ; pour notre avenir commun et notre labeur quotidien, exigeons rien de moins que le meilleur : la liberté démocratique. Pourquoi la démocratie s'arrêterait-elle aux portes de l'entreprise ? Pourquoi sitôt qu'on enfile la blouse de travail, il faudrait quitter le pantalon du citoyen ? Est-ce ça que nous méritons, d'être des compatriotes torse nu ou des travailleurs cul nu ? Je ne veux pas de demi-hommes, ni de demi-femmes, mais des humains entiers qui jouissent à chaque instant de la démocratie et de la dignité, du fruit de l'État et du labeur.
Je renouvelle ma confiance totale envers les travailleurs et je le dis : l'État n'a plus à être le moralisateur qui dit qui doit faire quoi et comment, je veux que vous participiez activement à l'élaboration de notre avenir dans les domaines que vous maîtrisez. Plutôt que de tous vous faire entrer au Ministère de l'Énergie, c'est le Ministère de l'Énergie qui va faire entrer ses prérogatives dans vos ateliers et dans vos laboratoires.
Dictez-nous les exigences d'un monde meilleur, nous vous en donnerons les moyens !
Vive Arkadia !
Vive la Patrie !
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Je continue ma grève, inventez la fin. Merde.