Empire du Saphyr

Après avoir serré la main à l'Empereur, le Président de la République était ravi de la réaction de ce dernier. Le message était bien passé, et le protocole avait été respecté ! C'est avec plus d'assurance et l'espoir que cette rencontre puisse être le début de grandes choses que le Président George Edouard se dirigea vers ses appartements.

L'hélicoptère de la Première Ministre se posa dans les jardins, à l'écart du château, et elle y fut accueilli par une jeep qui l'amena avec sa délégation jusqu'à la cour d'honneur. Arrivée là, elle marcha le long du tapis rouge, prise en photo par les journalistes accrédités pour photographier les arrivées des dirigeants étrangers, puis arrivée devant l'Empereur, celle-ci fit une révérence dans le style lysennien - c'est à dire une révérence parfaitement exécutée avec classe et dignité.

Votre Majesté Impériale.

L'Empereur du Saphyr lui paraissait plus imposant que ce qu'elle s'était imaginée, étant restée à l'image du jeune blondinet imberbe que le Roi Charles lui décrivait en audience chaque fois qu'il était question de son gendre.

Je suis personnellement très heureuse de vous rencontrer, c'est un privilège que d'être reçu au Saphyr par un si grand monarque. Sa Majesté le Roi des Lysenniens me charge par ailleurs de vous transmettre, ainsi qu'à l'Impératrice et à vos enfants, toute son affection et son amitié. M'est avis que Sa Majesté ne souhaite pas être oublié lorsque vous enverrez vos cartes de fin d'année !

Après sa petite plaisanterie, elle se laissa aller à un sourire retenu.

J'espère de tout cœur que cette rencontre sera l'opportunité que nous attendions pour resserrer les liens entre nos deux nations. C'est déjà un grand privilège que vous nous faites, en nous recevant dans un si bel endroit. Il me tarde de connaître davantage l'hospitalité saphyrienne.

Victor salua chaleureusement la Première Ministre, qu'il savait être une figure majeure de la politique internationale de ces 50 dernières années, en souriant à sa plaisanterie sur le Roi Charles.

Votre Grâce, il me fait grand plaisir de vous recevoir à Antemar. Je vous prierais de transmettre également à mon beau-père toute mon affection et celles de sa fille et de ses petits-enfants. Et qu'il soit rassuré, nous ne manquerons pas de lui adresser une carte cet hiver.
J'espère que vous vous plairez le temps de votre séjour au Saphyr. Encore une fois, au nom du peuple saphyrien, c'est un véritable plaisir de vous recevoir, Madame la Comtesse.

Le Chancelier du Dominion du Burghaven, contrairement à la plupart des autres dignitaires, arriva en voiture au Château d'Antemar. Il faut dire qu'il n'était pas tout à fait étranger, étant chef de gouvernement d'un pays membre du Samvelde - et donc le chef d'un gouvernement de l'Empereur Victor. Il avait fait le voyage en vol transadamantique et avait atterri à l'aéroport d'Orcyssia l'avant-veille, puis avait décidé la veille de se rendre à bord d'un train commercial à Antemar - comme la sobriété des politiciens burghavinois l'exigeait - et avait passé la nuit dans un charmant hôtel dans la vieille ville antemarienne, avant de se rendre le matin même au Château. Arrivé à la Cour d'Honneur, il marcha devant l'Empereur puis fit une révérence avant de baiser la main de l'Empereur, qu'il revoyait pour la première fois depuis le début de son mandat.

Votre Majesté Impériale, c'est un plaisir de vous revoir et de visiter l'Empire du Saphyr à vos côtés.

J'aurais souhaité m'entretenir en audience avec vous sur les affaires de votre gouvernement au Burghaven, toutefois, je crains que nous devions reporter cette rencontre à plus tard. Mais soyez assurés que les burghavinois sont toujours aussi fiers de vous avoir pour souverain, et que votre gouvernement travaille aussi loyalement pour le bien de votre peuple. Et le peuple burghavinois espère vous revoir très bientôt de l'autre côté de l'Adamantique !

Artus Antonsson n'était pas un franc monarchiste, mais le renouveau du Dominion avait déjà bien marqué la société burghavinoise. Et il devait bien reconnaître que partager à nouveau son Empereur avec le Saphyr apportait quelque chose au prestige burghavinois que le régime républicain avait eu grand à peine à retrouver.

Monsieur le Chancelier, c'est un réel plaisir de vous revoir et de savoir que tout se passe pour le mieux au Dominion. Sachez qu'il me tarde autant que vous de revenir au Burghaven, tout comme mes enfants et mon épouse ! Séjourner au Burghaven est toujours un bonheur. J'espère en tout cas que votre séjour au Saphyr sera tout aussi agréable. N'hésitez pas si vous souhaitez vous entretenir avec moi de tout sujet au cours de la rencontre.

Il lui serra la main et lui tapota l'épaule en signe d'amitié. S'il y avait bien un dirigeant dont il se sentait aussi proches qu'avec son Président du Conseil, c'était bien le Chancelier du Burghaven.

Après un vol assez éprouvant pour celui qui - sans jamais l'avouer - avait une peur immodérée pour les modes de transport aériens, l'hélicoptère du chancelier Fédéral atterrit sur l'espace sécurisé des lieux de la rencontre au Rígland et vint saluer les journalistes présents pour l'occasion. Affichant son regard le plus assuré et un large sourire, le chef d'Etat de la République Fédérale d'Edelweiss se dirigea vers la cour du Château d'Antemar et s'approcha de l'Empereur.

Après avoir incliné la tête en signe de révérence, celui-ci le salua :

Votre Majesté Impériale.

Le Chancelier Fédéral admira la carrure et l'aura dégagée par l'Empereur, tout en se sentant assez peu à sa place dans ce qui semblait véritablement une réunion entre les plus grandes puissances de ce monde.

J'ai eu par le passé l'honneur de vous rencontrer, vous savez l'amitié que je porte à votre nation et je ne peux que reconnaître que vous êtes décidément le plus doué lorsqu'il s'agit de recevoir des dirigeants internationaux ! Je me réjouis par avance de la teneur de ce sommet qui sans nul doute viendra plus encore resserrer nos liens et ceux du monde libre ; je n'aurais voulu être nul part ailleurs pour ce qui s'annonce être une célébration des libertés et de la démocratie.

Après ces quelques mots, le Chancelier Fédéral serra la main de l'Empereur tout en perpétuant ce sourire franc.

Victor voyait que le chancelier d'Edelweiss, un peu moins assuré que ses homologues, forçait un peu le trait et paraissait un peu intimidé face à lui - ce qui se ressentait un peu dans sa manière de prononcer certains mots, derrière son accent nimésien. Il s'y reconnut à ses débuts comme prince héritier puis comme souverain, lors de ses premières rencontres diplomatiques, et chercha à le mettre à son aise.

Monsieur le Chancelier, je suis très heureux de vous rencontrer. Je n'ai pas de doute que l'amitié entre nos deux nations ne sera que renforcée par ce sommet, et il me tarde de pouvoir en discuter avec vous, peut-être lors d'une visite prochaine à Schloss. Toutefois, n'oubliez pas que le Saphyr n'est pas seule partie prenante à cette rencontre ! Mais je n'ai pas d'inquiétude, le monde libre peut se targuer de vous avoir parmi ses dirigeants. Messieurs les dirigeants de la Fédération-Unie, du Burghaven, d'Ostaria et Madame la Première Ministre de Lysennie sont déjà présents et vous attendent dans le hall du Château. Je vous souhaite un très agréable séjour au Saphyr, dans notre Château d'Antemar, et que vos négociations se passent dans les meilleures conditions.

Il lui sourit, et lui serra la main chaleureusement, espérant que des conditions moins formelles le mettrait plus à l'aise.

Le Chancelier Fédéral était reconnaissant de voir l'Empereur adopter un ton chaleureux - et auquel il ne s'attendait pas -, il le remercia et lui proposa avec joie de le rencontrer plus tard à Schloss. Après quelques instants à admirer le lieu dans lequel il se trouvait, celui-ci se rendit dans ses appartements.

Arrivé dans son hélicoptère présidentiel et après avoir longuement contemplé un territoire bien différent de chez lui, Ho Hye Sun permit à TBS de se saisir de ce moment historique pour un dirigeant de la Cathésie. La 2e puissance mondiale cherchait à mettre la pression à sa République, menacer son intégrité ? Lorsque cette dictature se trouvait isolée dans des barreaux dorés, lui se trouvait à l'autre bout du monde, dans un sommet international et réunissant l'ensemble des puissances du monde libre. Triomphant devant les caméras et souhaitant plus que jamais apparaitre comme le dirigeant d'une nation souveraine et puissante, Ho Hye-Sun se dirigea respectueusement vers l'Empereur et inclina la tête.

Votre Majesté Impériale.

C'est une fierté de me trouver devant vous aujourd'hui ; nos nations ont un passif commun important, sont liées par nos valeurs et cette rencontre sera j'en suis certain l'occasion de le rappeler à tous. En tant que dirigeant d'une République menacée par les oppresseurs, je me sens plus que jamais concerné par l'importance de ce sommet ; le monde libre est et ne peut qu'être le seul rempart face à l'horreur, face aux totalitarismes et aux forces du mal. Vous avez l'honneur d'abriter ce théâtre de la conquête de la liberté, et vous êtes plus que digne.

Après ces quelques mots, le Président de la République du Taeyang sourit à l'Empereur et lui serra la main.

Monsieur le Président, je suis très fier de pouvoir vous accueillir dans l'Empire du Saphyr. Je suis aussi assuré que vous que cette rencontre sera l'occasion de raffermir nos relations bilatérales et l'amitié qui unit nos peuples, et je n'ai pas de doute que cette conférence sera décisive pour la coopération entre les démocraties de par le monde, alors que nous sortons d'une lutte acharné contre un régime effroyable.
J'espère que vous trouverez le Château et vos appartements à votre goût, et que la rencontre avec les honorables dirigeants des puissances conviées se déroulera dans les meilleures termes pour vous et votre délégation.

Empire du Saphyr

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