09 oct. 2022, 23:31
Voyant son âge avancé, Michal devenait de plus en plus sensible à la question des personnages âgées, comprenant que tôt ou tard, chacun serait confronté à la vieillisse et à ses affres. Aussi le sénateur arrivait il en terrain connu lorsqu’il se rendit a Eiligsland pour en visiter la maison de retraite.
Le sénateur descendit vers onze heures de sa voiture de fonction, accompagné par une petite escorte d’assistants parlementaires et de militants. Saluant les journalistes présents sur place, il s’avança rapidement vers là maisons de retraite impériale qui se tenait devant lui. Sur le parvis l’attendait le directeur, un homme dans la cinquantaine, vêtu d’un costume gris souris et aux épaisses lunettes de comptable lui enserrant le nez. Michal le salua, puis entama sa visite.
Dans le grand hall, il prit le temps de saluer les résidents qui se tenaient la, regardant le temps passe avec une certaine mélancolie. Il s’arrêta notamment plusieurs minutes auprès d’une vieille femme à la peau ridée, écoutant avec attention son témoignage, et faisant signe a l’un de ses conseillers de prendre quelques notes. La visite se poursuivit ensuite dans les jardins de la résidence, seulement peuplés de quelques personnages âgés en déambulateur, puis par les quelques étages et la cantine, donnant au sénateur un aperçu de la vie du grand âge.
Après ces deux heures éprouvantes pour un homme qui entrait dans la soixantaine, Michael Gihrer s’avança devant le bâtiment, où une petite troupe de militants et de journalistes s’était rassemblée. Il en profita pour leur livrer quelques mots:
Mes chers amis, vous le voyez: l’âge est parfois synonyme de souffrance et de dépendance. La vieillesse est un problème de société, et un enjeu majeur pour notre État face au vieillissement démographique de notre population. Nous sommes confrontés à une nécessaire prise en charge d’un nombre croissant de personnes âgées.
Mais de nombreux partis se détournent aujourd’hui de cette question, préférant se focaliser uniquement sur la population d’actifs et les débats économiques qui les concernent. Mais la droite que je représente, une droite désireuse de protéger l’ensemble des populations qui en ont besoin. C’est pour cela que nous défendons la mise en place de retraites complémentaires par capitalisation, afin de financer le train de vies de nos seniors. L’Etat central ne peut garantir des revenus suffisants à l’ensemble de nos populations âgées: la pauvreté touche trop souvent les plus de 65 ans, et leurs pensions ne peuvent augmenter massivement sans endetter notre nation. La solution ne peut seulement reposer sur le système public: mais l’Etat ne doit pas non plus laisser seuls ces populations dans le besoin, ne doit pas laisser dépérir les plus fragiles.
C’est pour cela que nous défendons la mise en place dans chaque branche professionnelle, d’une caisse destinée à financer la retraite de ses cotisants. Ses fonds seront gérés de manière indépendante par les différents syndicats professionnels, et permettront une bonne gestion des cotisations, tout en fournissant aux nouveaux retraités un complément de revenu fondamental pour leur pouvoir d’achat. J’ai rencontré les pensionnaires, j’ai entendu les souffrances de Mâcha, qui a 84 ans, n’a plus les revenus pour payer sa maison de retraite, ne peut emprunter, et doit se reposer sur sa fille, se sentant un poids coupable. Il est nécessaire que la solidarité nationale repose sur des partenariats publics-privés, et que chacun y contribue. Je vous remercie.
Le sénateur quitte ensuite la scène sous les applaudissements, remerciant le directeur avant de fendre la foule pour répondre à quelques questions informelles.